Kinsen: Kohaku pour les experts

Je me rappelle que quand, en 2016, j’avais l’honneur de pouvoir faire partie du jury de l’All Japan Koi Show, qu’un majestueux Kohaku de 95 cm a obtenu le prix de Grand Champion. Cet impressionnant kohaku a grandi sous les auspices de Hiroshi Mano, un des frères Dainichi, dont la farm est située dans le Sud, proche de la Toyota City, d’où son surnom de ‘Toyota Dainichi’.
Ce qui est frappant, est que ce Kohaku étant nisai n’intéressait personne, à cause de son rayonnement médiocre et son modèle monotone. Les amateurs de koi sont la plupart des cas, tentés par les mêmes modèles, ce qui fait monter leur prix; ils négligent en quelque sorte la qualité du koi, qui n’est pas facile à déceler et n’est souvent pas apparente quand le koi est encore jeune.
Ce qui est le cas typique pour l’histoire du “Kinsen”, le nom dont ce Grand Champion a été baptisé. J’étais à ce moment intrigué par ce Kohaku et je me promettais que je tâcherais de m’en procurer des descendants, quand la chance se présentait. Lors de mon dernier voyage, j’ai eu l’opportunité de pouvoir tenter mon coup à l’occasion de la dernière vente aux enchères de Dainichi. J’ai réussi à me procurer 3 nisai femelles de Kinsen. Je craignais auparavant que les prix montent trop, mais ce fut finalement une aubaine, eu égard aux normes de Dainichi.
Ce koi au meilleur body a évidemment obtenu un prix, avec lequel on pourrait s’acheter une belle voiture, mais quelques autres ,au modèle moins évident, sont partis à des prix plus que convenables. Au moment des enchères, , je n’avais comme opposant qu’un éleveur de koi japonais, ce qui prouve, d’après moi, qu’il s’agissait d’un koi de qualité.
En conclusion, je conseille aux amateurs, à la recherche d’un kohaku aux fortes qualités génétiques permettant que ce poisson se développe vers une beauté, de saisir l’opportunité. Beaucoup dépend évidemment de votre expérience et dextérité et d’un peu de chance, mais la base y est, sans aucun doute.